PHYSARUM POLYCEPHALUM
Myxomycète de l’ordre des Physarales, vivant dans les milieux frais
et humides tels que les tapis de feuilles mortes des forêts ou le bois mort.
Domaine : Myxomycota
Classe : Myxomycetes
Ordre : Physarales
Famille : Physaraceae
Genre : Physarum

I*PHYSARUM
Ce court métrage m'as été inspirer par une série de vidéos réalisées par Heather Barnett : les Physarum Experiments*. J'étais déjà intéressée par la manière dont cette artiste chercheuse est enseignante travaillait sur des phénomènes naturels et des systèmes complexes avec une conception personnelle de la biologie. Avant de faire cette série de vidéos entre 2009 et 2013, elle s’était déjà essayée à l’animation à la gravure et à la photographie. Tous ses projets tentent de mettre en lumière les particularités des organismes unicellulaires ayant des capacités d’apprentissage - comme le physarum, considéré comme possédant une forme d’intelligence primitive et capable de s'auto générer, de se déplacer et aussi de se souvenir des événements. À cette période, je me questionnais également beaucoup sur la non-matérialité des images numériques, sur l’intérêt de décoder ce médium et de considérer le format du fichier, son encodage et sa compression comme une parties intégrantes du « film » lui même, même dans sa narration. Ainsi, le physarum était un merveilleux motif pour pouvoir montrer ces différentes données au sein d'une histoire-prétexte, de la pseudo-science-fiction en somme, car la révélation du format numérique, même si elle n'est pas causée par le physarum , existe bel et bien.
Et c'est comme ça, un peu aussi grâce à Chuck Russel et son célèbre Blob, que j’ai fini par me dire « bon ce serait quant même pas mal que, pour mon prochain blockbuster, j'en apprenne plus sur les vrais champignons ». Et donc, avant la pratique, toujours un peu de théorie.
* M-A BRAYER, O. ZEITOUN, La fabrique du vivant, édition du centre Pompidou (2019).